C'est la fin.
Après avoir discuté hier soir avec deux belges, je suis allé me coucher dans les triples lits superposés du refuge. Ceux-ci étaient collés les uns face aux autres, de telle sorte qu'on pouvait faire du pied à son voisin d'en face... Du haut de mon mètre 86 et demi, mes pieds dépassaient largement le matelas. Heureusement, je n'avais personne en face.
Après notre petit dej' habituel, nous nous dirigeons vers notre dernier col. Les quelques 400 m qui nous attendaient sont passés relativement vite et du col on voyait le lac ainsi que le refuge. L'aigle était également de retour, quel spectacle !
Ensuite, nous descendons au lac de Lauvitel et là, Pépère réalise devant moi une cabriole assez peu maîtrisée. Il glisse, butte, bascule puis s'arrête au bord du flanc de la montagne tandis que je reste figé un court instant. Une égratignure à la main et une bise quelque peu violente avec le sol plus tard, nous continuons notre descente.
Au lac je me baigne et l'eau me paraît plus chaude que les rivières d'altitude, normal... Ensuite nous mangeons un repas habituel de pain et de ... oui, c'est ça, de saucisson.
Après ce repas devant la vue magnifique, nous reprenons la descente en direction de là où toute cette aventure a commencé, le Bourg d'Oisans. Nous nous arrêtons dans un petit village à 8 km du Bourg pour remplir un peu d'eau avant la fin de la descente.
Je me baigne rapidement dans la rivière mais l'endroit est assez peu propice. Il est en effet le lieu d'une crue précédente et donc quelque peu hostile.
Le chemin jusqu'au village est une piste cyclable qui longe la rivière et passe à proximité de quelques lacs, ou plutôt des mares...
En route, Pépère soigne une ampoule qui causait du souci à une petite fille et offre un bonbon au "sapin" à toute la famille.
Quelque temps plus tard, nous arrivons au gîte "la marmotte de la Meije" où nous étions le premier jour. La boucle est "bouclée".
Après un coca et une bonne douche, nous profitons avec Pépère des transats et de la température douce de la vallée en fin de journée.
Nous finissons ce tour tristes de le terminer mais contents de l'avoir fait...
Mathis
Ps : l'essentiel est de s'arrêter avant le précipice, non ? J'ai pu transmettre à Mathis tout ce que je sais ou presque de la montagne. Il lui manque encore de l'expérience en conditions climatiques maussades (il a fait exceptionnellement beau) et une formation à l'usage des crampons et du piolet pour affronter les névés de début de saison. C'est donc sans hésitation que je lui délivre son Brevet d'Aptitude à la Randonnée Alpine.
Va Mathis, va et cours le monde !
Pépère
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