GR 54 Etape 05

du Monêtier-les-Bains au lac de l'Eychauda

Départ le 8 août 2025 09:29
14 217 m
Altitude minimum  : 1 470 m
1 509 m
Arrivée le 8 août 2025 20:34
Altitude maximum : 2 686 m
452 m
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L'enfer gris.

Après un petit-déjeuner royal à l'hôtel, nous sommes allés acheter quelques provisions au village. Nous partons donc tardivement de l'hôtel et commençons notre ascension en passant devant les thermes du Monêtier-les-Bains.

Notre première route monte progressivement jusqu'à une rivière où nous nous rendons compte que nous sommes sur le mauvais chemin. Grâce à ma bonne orientation, nous retrouvons le chemin après être passés sur un sentier quelque peu périlleux.

Nous retrouvons donc le Gr et continuons notre ascension. Nous croisons dans la montée un groupe de randonneurs et leur guide avec qui Pépère discutaille un peu. Nous nous croisons une ou deux fois avant d'arriver en bas des pistes où je fais remarquer à Pépère que le décor me fait penser à "The Edge" ou "A couteaux tirés" en français...

A côté d'un télésiège encore actif, nous trouvons un snack hors de prix mais normal à cette altitude. Nous mangeons donc frites et galette avant d'entamer la suite de notre montée.

Aujourd'hui, nous faisons la variante alpine, donc à proximité du col de l'Eychauda, nous virons à droite sur une piste de ski dépourvue de neige. A mi-chemin, Pépère m'indique que nous n'avons pas assez d'eau pour continuer la montée. Plus tôt, nous avions croisé des cours d'eau sans prendre de réserve. Ainsi, nous rebroussons chemin jusqu'à un cours d'eau un km plus bas. Là, nous filtrons de l'eau et je mange du pain et du saucisson pour oublier ma fatigue. On en rigole tout de même et une fois rechargés en eau, nous reprenons la route précédente.

Juste avant le dénommé Pas de l'âne, nous faisons une pause myrtilles pour se reposer un peu.

Une fois le pas de l'âne passé, j'observe avec stupeur la montée de la variante alpine qui nous attend. Après une descente périlleuse remplie de cailloutis, nous arrivons au pied de la montée.

Là, je doute et je m'interroge sur mon état physique mais après quelques minutes de réflexion, je valide mon état à Pépère et nous commençons notre montée.

Celle-ci est très raide et pleine de cailloutis (encore ceux-là) et nous avançons extrêmement prudemment afin de ne pas glisser.

Au bout d'un certain temps, le précipice est tel que des câbles ont été installés afin d' assurer la sécurité des trekkeurs.

Nous évoluons cependant tant bien que mal sur ce flanc de montagne. A 10 m du sommet, tout s'était déroulé sans accroc, jusqu'à ce que Pépère s'entaille la main avec un toron qui dépassait du câble. En haut, nous effectuons donc une opération de premiers soins tout en contemplant la beauté du paysage.

Plus bas, le lac de l'Eychauda nous avait fait son apparition. D'un bleu presque faux tant il était turquoise. Et partout autour des sommets proches et lointains.

Presque tristes de devoir quitter cette vue, nous redescendons au lac où nous plantons nos tentes, abritées derrière un muret de pierres.

Au repas nous mangeons des lyophilisés et moi du pain et du saucisson en plus.

Je finis tellement fatigué de cette journée que je n'écris même pas le détail du jour.

Décidément, quelle journée !

Mathis

Ps : le passage était effectivement difficile, mais tellement formateur, sur soi, sur les autres et sur la montagne.

Pépère

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