Via Alpina étape 34

De Freissinières à Vallouise

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Il s'en passe des choses dans la montagne. Intriguée par des aboiements de chiens et des voitures de gendarmerie qu'on voit passer, la patronne s'inquiète pour quelques vieux couples qui habitent isolés. "Ici, c'est la petite Corse. Tout le monde chasse et tout le monde est armé. Ça peut vite dégénérer." En fait, ce sont les chiens de garde de l'estive au-dessus du village, trois patous et deux bergers d'Anatolie, qui ont décidé de redescendre tout seuls au village où la vie est plus douce et où il n'y a pas de loups. Le berger ne peut pas laisser le troupeau pour les récupérer alors tout le monde s'y met, avec plus ou moins d'entrain. La patronne en récupère un et le remonte au bout de la route qui mène à l'estive. Il paraît que les chiens passent leur temps à ça...

Ce soir, c'est dîner bocaux : rillettes de poulet jaune à l'estragon, porc caramélisé aux nouilles, riz au lait au caramel au beurre salé : absolument délicieux.

L'étape est longue et la patronne a accepté que le petit déjeuner me soit ouvert à 6h30 pour un départ à 7 heures.

C'est une belle étape en deux montées pas trop difficiles dont la durée est très surestimée dans le roadbook de la via alpina. La trace récupérée sur leur site a été faite par quelqu'un qui s'est visiblement égaré. Quant à moi, je fais un aller retour le long de la Gyronde, parfaitement. volontaire bien sûr !

En chemin, je me suis rendu compte qu'il y avait beaucoup mieux que les petits cailloux dans les chemins escarpés que tu descends : les tapis de petites pommes de pin. Si tu mets le pied dessus, la schlitte démarre immédiatement ! J'ai fait une glissade de 50 cm avant de me rétablir miraculeusement.

En arrivant à Vallouise, où j'ai réservé dans un grand centre du club alpin français, on voit au loin les glaciers qu'on approchera demain.