Via Alpina étape 29

De Sciappera à Maljasset

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Une fois les italiens en week-end rentrés chez eux, ça ressemble davantage à un refuge. Pour le repas, le gardien a réparti la trentaine de convives par langue natale. Je me retrouve à la table de deux couples : deux bruxellois sans accent et deux agents d'EDF dont la semaine est organisée par Terres d'Aventures en liberté. Ça n'a pas l'air mal du tout, avec un vaste choix de randonnées de tous niveaux, à partir des trois refuges prévus pour la semaine. On a parlé montagne. C'était sympa et j'ai profité au maximum de mon dernier repas italien.

Après une bonne nuit en dortoir, je me réveille à 6h30 dans la grisaille ; les nuages ne sont pas loin ; la pluie et l'orage sont annoncés. J'avale mon petit déjeuner en vitesse (qu'est-ce qu'ils sont bons leurs croissants fourrés !), et je pars rapidement.

La montée est régulière et peu pentue, mais je n'aurais pas dit ça il y a une semaine. Les paysages sont très différents sans soleil. Au moins, on n'a pas trop chaud. Après avoir vérifié que je suis tout seul, je m'amuse à éparpiller les marmottes avec mon sifflet.

Au col, le vent s'est levé et j'ai un peu froid. Je m'équipe pour la pluie qui menace et j'entame la descente, à peu près du même style que la montée. Pas d'orage et pas de pluie non plus, à part quelques gouttes éparses qui me dissuadent à chaque fois de déséquipe.

Et tout à coup, au milieu de nulle part à 2000m d'altitude, surgit sur le chemin au-dessus du mien une jeune femme qui a bien du mal à faire avancer son âne : il préfère brouter. On est dans les Cévennes ?

Après deux pauses pour m'occuper de mon pied droit (faut pas laisser un échauffement s'installer), j'arrive au refuge de Maljasset, tenu par une australienne, et dont l'ami suisse m'a dit le plus grand bien.

Il y a de la place pour un bon repos, et des belles salades au jardin pour le repas de ce soir.