Via Alpina étape 28

De la Chialvetta à Sciappera

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Encore un excellent repas, sans chamois, mais avec un mélange de viandes très bien préparé, après une ventrée de pâtes et avant une salade de fruits.

La paire suisse avec laquelle je discute vaut le détour. L'un est un collosse barbu de plus de soixante-dix ans, avec une belle voix de basse : le prototype du beau vieillard. Il finit son mois de trek (deux heures de pluie seulement) sur la via alpina, qu'il a commencé en Slovénie il y a quatre ans. L'année prochaine, il la terminera à Monaco. Il me donne sa liste de refuges et de gîtes pour mes prochaines étapes. L'autre est le sosie du golum : même tonsure, mêmes cheveux filasses, même voussure, mêmes yeux globuleux. Tout pareil ! Sauf qu'il n'a pas de précieux ! Tous deux de Zurich, j'ai cru comprendre qu'ils s'étaient rencontrés en chemin quelques jours avant.

L'étape est facile et très agréable. La montée suit une belle piste qui circule en larges zigzags. La descente n'est pas abrupte comme hier et serpente dans les bois de mélèzes. Ça n'est pas très varié ni propice à la photographie, mais c'est bien agréable par cette journée qu'on sent caniculaire dès qu'on atteint 1700m.

Les sources de la Maira sont bondées, les repas sur l'herbe accompagnés par des radios de voiture réglées à fond.

Ici, les italiens ont inventé le gr pour chiens ! C'est étrange parce que les autres chemins ne leur sont pas interdits.

Enfin, j'arrive au refuge recommandé par mon ami suisse, où il y a de la place. Je préfère finalement le dortoir à la tente pour me protéger de la chaleur.

C'est ma dernière nuit en Italie ; demain, je serai en France.