Via Alpina étape 1

De Monaco à Peillo

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J'aurais dû me douter que partir du pied du Rocher ne serait pas une partie de plaisir. Je n'aurais pas dû bouder les ascenseurs publics au profit des innombrables escaliers. Je n'aurais pas dû emporter tout ça dans ce sac lourd comme un âne mort. J'aurais dû m'entraîner davantage avec lui sur le dos au lieu de croire que le vélo sollicite les mêmes muscles que la marche à pied. J'aurais dû manger moins cet hiver pour éviter de monter 100 kg tout là-haut.

Marche et ne pense plus. Compte 70 doubles-pas, arrête-toi pour laisser le coeur reprendre un rythme raisonnable et recommence. A vie !

J'ai quand même pris le temps de visiter le vieux village de la Turbie. J'ai quand même eu la chance que le vent amène jusqu'à moi une brume de mer qui a masqué le soleil au plus fort de la montée.La fin m'a scié les épaules en plein cagnard.

Il est impossible de bivouaquer sur cette vire à flanc de falaise. C'est donc la mort dans l'âme (tu parles !), que je me "rabats" sur le seul hôtel de Peillon. A moi le coca (ils ne connaissent pas la Vichy), la douche et la bonne sieste.

ps 1 : personne ne m'a doublé, et ça n'est pas à cause de ma vitesse escargolesque. Je n'ai croisé personne non plus, à part des locaux. Les gens sont raisonnables.

ps 2 : j'ai quand même visiter Peillon quand les cuisses ont arrêté de piquer. Bien joli mais pas très pratique pour les courses !