Grand chemin

Etape 36 : de Evette-Salbert à Etupes

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J'ai dîné sous le grand chêne.

Merci à mon hôte délicieux du Clos Fougeret pour ce bon moment passé sous le grand chêne au bord de l'étang. L'orchestre des grenouilles accompagnait les acrobaties des carpes pendant que nous parlions de qualité industrielle et de bien d'autres choses. Cette étape restera dans ma mémoire.

La montée au fort Salbert permet d'avoir une belle vue sur Belfort et ses environs. J'y rencontre les scorpions du 4ème bataillon, en plein entraînement. Je les retrouverai à la base nautique de l'étang Pâquis. 

L'étape est longue et les orages sont annoncés. Je traverse rapidement de nombreux villages désormais sans âmes, trop proches de Belfort ou de Montbéliard pour qu'une activité commerçante s'y soit maintenue. C'est dans une boulangerie que je trouverai la boisson dont j'avais envie.

La petite coquille qu'Annelise m'avait ramassée en Espagne est tombée, le fil de pêche avec lequel je l'avais attachée au sac ayant fini par se rompre. C'est un signe, je n'irai pas à Saint-Jacques cette année mais je m'arrêterai au Puy-en-Velay, comme nous l'avons décidé avec Annelise. C'est pour ça que je souriais sous mon poncho il y a quelques jours. A court de forme, elle n' a pas pu se joindre à moi dans les Vosges comme nous l'avions imaginé. Elle ne pourra pas non plus m'acompagner dans le Massif Central. La séparation est dès lors trop longue pour nous deux.

Demain, c'est pause. Pause 1.000km, pause entre Vosges et Jura, pause mal aux pattes, pause orages aussi. L'hôtel que la navigatrice m'a réservé est top, la piscine est chauffée.