Grand chemin

Etape 31 : de Aubure au lac blanc

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Et une journée de poncho, une !

A la sortie d'Aubure ce matin, j'ai pu profiter du seul point de vue de la journée, le Honeck au fond, avec un reste de neige encore visible. Ou plutôt, nous avons profité, puisqu'un randonneur de trois jours fait même route que moi. La pluie a commencé à 10 heures pour s'arrêter à 16 heures. Et quand il pleut, dans la forêt, on ne voit que des arbres et quelques oiseaux. Mais je souris sous le poncho, car je sais que je reverrai bientôt celle que j'aime.

J'ai voulu faire une halte au Bonhomme pour prendre un verre en attendant que ça passe. Beaucoup de bars et restaurants sont fermés et en vente. Je me suis fait jeter d'un hôtel restaurant qui n'a pas souhaité s'encombrer d'un client qui ne déjeune pas. J'ai enfin été accueilli de belle manière au relais de la poste où l'assiette de crudités est un vrai plat complet.

Pendant la montée de l'après-midi, où j'ai retrouvé mon compagnon de chemin que j'avais déposé le matin au pied de la première ascension, nous avons doublé un groupe de randonneurs du troisième âge un peu en galère dans la pente, sous la pluie et dans le vent. Ils découvrent l'Alsace, m'ont-ils dit d'un air peu convaincu.

L'apparition de la nécropole de 14-18 par ce temps est particulièrement poignante. Nous sommes à la frontière franco-allemande de l'époque...