Après avoir rejoint Luchon par le train jusqu'à Montréjeau, puis le bus jusqu'à la gare de Luchon, la journée commence sur la route, jusqu'à la bifurcation vers l'Hospice de France. Ce tronçon sans intérêt, et même dangereux dans certains virages, privés de bande pour piétons, me fait regretter de ne pas avoir pris le bus jusqu'à l'Hospice. Quelques gouttes m'obligent à mettre le poncho : je suis trempé ... de sueur.
Arrivé à l'Hospice, j'espèrais bien pouvoir trouver à manger, mais le restaurant affiche complet et ne vend pas de sandwich. J'entame donc la montée le ventre vide, et dans la brume. Une famille hollandaise monte devant ou derrière moi au gré des pauses, accompagné d'un chien en liberté. Le petit dernier n'apprécie visiblement pas la ballade et hurle littéralement sa douleur. Au détour d'un lacet, un troupeau de montons s'éparpille sous les jappements du chien avant que ses maîtres n'arrivent à le mettre en laisse. Beaucoup de bruit dans le brouillard ! C'est le mois d'août !
La bruine s'intensifie avec l'altitude. J'arrive au refuge de Bénasque, affamé et épuisé. Bien qu'on soit samedi, il y a de la place dans le plus petit refuge des pyrénées. Je partage le dortoir avec un couple passant ses vacances dans un camping de Luchon et les randonneurs d'un club des environs de Toulouse. L'option était la bonne. Plusieurs orages éclatent pendant la nuit, accompagnés de 60 mm de précipitations.